Des étudiants gagnent 4 millions de dollar au blackjack en comptant les cartes

Une organisation scientifique du comptage de cartes a offert la célébrité à un groupe d’étudiants, au début des années 90. Formé de jeunes surdoués, sur les bancs du MIT, à Cambridge, l’université américaine de sciences la plus réputée, l’équipe blackjack MIT s’intéresse aux jeux d’argent. Elle est connue pour avoir empoché des gains de plusieurs millions de dollars au casino. Pour y arriver, il ont choisi un jeu en particulier : le blackjack. Contrairement aux autres jeux de casino comme le video poker, la roulette etc, le blackjack est le seul où l’on peut battre le casino (en comptant les cartes).

Les origines de l’affaire

Après un entraînement acharné, les étudiants de l’équipe blackjack MIT ont perfectionné la méthode du comptage de cartes et mis au point la stratégie la mieux organisée de tout les temps. Elle leur permet de prédire si les cartes qui vont leur être distribuées leur seront favorables ou pas. D’autres, s’y sont essayés, gagnant parfois beaucoup d’argent mais personne avant eux, n’a empoché quatre millions de dollars en un an. C’était en 1992, année où ils ont multiplié les week ends à Las Vegas.

« L’expérience était surréaliste » affirme l’un des membres de l’équipe, Ben Mezrich. Il a raconté toute l’histoire dans le livre Bringing Down the House dont l’adaptation cinématographique, avec Kevin Spacey, est sortie en cours d’année.

Une stratégie bien organisée

Dans l’équipe de black jack, tout le monde avait un rôle bien défini. Les Détecteurs (Spotters en anglais) ne cherchaient pas à gagner de l’argent. Ils devaient simplement compter les cartes, déterminaient le moment où le ratio de cartes fortes dans le sabot est important et où il est avantageux de jouer. Ils le signalaient alors aux Gorilles (Gorillas) ou aux Gros Joueurs (Big Players).

Les Gorilles n’avaient pas à compter les cartes. Leur rôle était simple, jouer de grosses sommes, 1000 $ ou plus, quand on leur en donnait le signal.

Les Gros Joueurs étaient des Gorilles avancés. Ils devaient, eux aussi, compter les cartes. De plus, il fallait déjouer l’attention du casino en variant les mises.

Le point fort de la technique est que les gorilles et les gros joueurs ne venaient à la table que lorsque le sabot possédait un bon ratio de cartes fortes. Ainsi, on ne pouvait les accuser d’attendre, en comptant, pour miser gros.

N’imaginant pas l’organisation d’un tel stratagème la direction et les surveillants du casino se sont fait abuser.